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9 janvier 2011 7 09 /01 /janvier /2011 00:57

Le vent souffle.

 

Les étoiles continuent leur course infernale vers le temps, éperdues d'éternité.

 

Il est tard, une heure avancée dans la nuit, où je devrais normalement me délecter d'un repos bien mérité. Mais j'ai les yeux définitivement ouverts, contemplant ; hagards ; l'ampleur du pernicieux désastre qu'est mon passé encore à peine défraîchi.

 

Sur un coin de la table traînent les vestiges d'un grand cru, "single malt", dont se sont délectées mes papilles, et où j'ai voulu noyer mes relents d'amertume et de rancoeur.

 

Une solitude tant réfrénée reprend place en mon coeur, laissant un goût aigre, un goût d'encore, de trop peu, d'inachevé... Mon âme envahie d'un froid austère et lancinant depuis si longtemps, étreint sans scrupule l'écho d'un silence sans éclat. Je replonge vers les profondeurs inertes et sournoises d'un désert sentimental. Mes rêves, mes espoirs se perdent dans un blizzard confus de doutes, de peurs et d'insolubles interrogations. Un voile d'insolente pudeur reste figé sur mes traits fatigués, las de ces attentes insomniaques, à chercher sans trouver les réponses à mon état apathique.J'erre telle une ombre en suspens dans une jachère existentielle, où le substrat de ma vie chaque jour sombre un peu plus vers le vide.

 

C'est finalement épris de regrets que je laisse s'écouler un dernier filet brulant dans ma gorge. Exquis breuvage qui sournoisement me ramène à l'évidence de ce bilan affligeant.

 

Une larme roule doucement sur ma joue hérissée d'une barbe de trois jours ; se déssèchant au fil de son périple ; finissant par disparaître, comme se perd un visage sur une photo jaunie par le temps.

 

Je censure finalement mon inspiration, je m'abandonne à un futur incertain, n'espérant plus grand chose, n'attendant plus rien.

 

Il ne me reste qu'une évidence, qu'une certitude...

 

Je t'aime.

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20 septembre 2010 1 20 /09 /septembre /2010 22:20

 

Dans la douce turbulence d'une nuit qui étend son voile de paresse sur la contiguïté inerte de cette chambre des désirs, je plonge dans une torpeur salvatrice, laissant mon imagination divaguer vers ce déluge de plaisirs.


Sentant glisser sur moi les effluves félines de ton corps somnolent, je planterais furtivement mes crocs dans tes chairs sanguinolentes de désirs inassouvis. Je t'enlacerais d'une chaleur farouche, sentant les lueurs de terreur suer au travers de ton voile de pudeur charnelle. Conquis par le goût suave de ta peau, à tes yeux je me désaltèrerais de tes larmes.


Dans mes bras je te porterais jusqu'à l'autel des doux supplices où je couvrirais ton être de pétales noires, et déposerais sur tes lèvres des baisers de velours.


Repu de ce fanatisme d'insatiable félicité, de mes griffes acérées j'arracherais ton linceul de soie et contemplerais d'un œil vengeur ta nudité offerte. Puis, sous le regard béant d'un épouvantail de honte cloué sur sa croix, nos deux âmes s'uniront alors dans un éclat de violence chaste et purificatrice.


J'envahirais ton bas-ventre d'un pieu salace et fourbe. A tes seins j'irais puiser des éclairs de volupté, mes mains envahiront tes formes de sulfureuses caresses, faisant naître dans ton regard soumis, l'aurore d'un atroce ravissement.


Continuant mon insipide outrage, je me jetterais sans vergogne dans les doucereuses lamentations de l'extase, répandant ma fertilité dans les embruns vertueux de ta féminité.


Ivre de ce combat délicieux, je m'étendrais enfin à tes côtés, laissant s'immiscer en moi les relents exquis d'un ravissement lancinant.

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21 février 2010 7 21 /02 /février /2010 01:47
La nuit s'insinue douloureusement dans les sanglots longs et silencieux de ces heures insoumises, où je reste à contempler les turbulences d'un sommeil en pointillé. Quand enfin je sombre dans les profondeurs surranées d'une inconscience en pleine turbulence, les images se bousculent comme les bulles affolées à l'intérieur d'une bouteille de schweppes. Je sens sur moi le poids d'un passé incertain, tout autant que celui d'un futur imprévisible. Le doux silence qui ensert mes espoirs et mes angoisses se morfond dans l'étroite paroi de mon âme. J'entends mon corps se perdre dans le vide, je chute à travers les débris de mes souvenirs, pour enfin venir flotter sur une mer incertaine faite de regrets et de remords. Mon cuisant voyage vers le repos s'achève quand les derniers relents de fatigue arrivent enfin à enrayer les soubressauts ardents de mon esprit torturé. Il est alors des instants de torpeur divine, où les secondes et les minutes ne semblent plus s'écouler, où plus rien ne compte que le silence assourdissant et nu, où l'éclat des ténébres ne renvoie plus la lumière. L'air parait figé dans son incessant va et vient vers nulle part. L'immobilité devient alors une injure au bien être, et l'allégresse n'est qu'un ersatz de bonheur éphémère.
C'est en général à cet instant précis que s'ouvre une fenêtre de mon intuition, et que je retrouve comme par enchantement les murs défraichis mais ô combien connus de ma prison nocturne. Je reprends alors pied dans l'existence, je reviens parmi le commun des mortels, me disant qu'une fois de plus, la nuit fut courte et mes rêves bien chamboulés.
Il est l'heure de se lever...
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16 décembre 2009 3 16 /12 /décembre /2009 23:21
Déjà 6 mois que tu es partie,
Déjà 6 mois que tu n'es plus là.
Sans un mot, un regard ou un cri,
Tu as franchie seule ce dernier pas.

Tu laisses au bord du chemin,
Ta famille, tes amis, tes enfants,
Qui seuls face à leur destin
Espèrent un signe du firmament.

Jamais plus ils ne te serreront
Pour un ultime et tendre calin,
Jamais plus ils n'attendront
Qu'à nouveau tu leur prennes la main.

Ils n'ont plus que leurs souvenirs
Et les regrets encore incessants
De n'avoir pu te dire une dernière fois
Combien ils t'aiment... Maman.

Je te dédie ces quelques mots
Griffonnés sur les bribes du hasard,
Où le temps n'est qu'un fléau
Qui n'interrompt en rien mon cafard.
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21 septembre 2009 1 21 /09 /septembre /2009 23:06

Dans l'étrange ronde qu'est une existence de vivant, il est un plaisir que tout un chacun a un jour caressé du bout des doigts. Laisser filer derrière soi les relents apathiques du temps présent, et traîner sa carcasse de guerrier affamé vers un avenir incertain. Lâcher ce qui nous retient ; comme une corde tressée de nos ressentiments ; à l'éclat obscur de ces jours sans espoirs ni désirs. Quitter les tréfonds glauques et infects du passé, comme on quitterait le quai d'une gare où des voyageurs hagards attendent le dernier train qui les emmènera vers l'absurde rengaine de leur inconscience défraîchie. S'insinuer dans le souffle rugueux d'un vent de nouveauté et d'aventure, et à jamais ressentir jusqu'au plus profond de son être, l'allégresse inquiétante des embruns d'une solitude retrouvée. Dériver sur une mer impudente pour toucher enfin les rives d'un monde inconnu, où derrière le soleil ténébreux d'une âme endolorie, se révéleront des sommets inespérés et encore inexplorés. Si c'est ainsi que se dessinent nos lendemains ; sans peurs ni reproches, il nous faut alors partir...

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15 septembre 2009 2 15 /09 /septembre /2009 00:17
Par delà les frontières mouvementées du monde virtuel, je me décide à livrer au commun des mortels le fruit d'une imagination névrosée. Les mots qui vont suivre sont comme le sang qui coule dans mes veines, et que je déverse telle une encre pourpre sur ce papier jauni par des heures d'écriture fanatique.
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